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[Jan 7, 2022] La Bituminaire commune (Bituminaria bituminosa) de l’Anti-Atlas, un exemple de retro-colonisation !

L’analyse de la répartition des 38 haplotypes de Bituminaria bituminosa (définis à partir de deux marqueurs de plastes) présents dans le bassin méditerranéen, montre que le nord-ouest de l’Afrique possède des niveaux remarquablement élevés de diversité génétique (19 haplotypes, dont 16 particuliers à cette zone).

Ce serait depuis cette zone - l’Afrique du Nord - qu’aurait débuté à partir du Pléistocène moyen (-1.5 MA) l’expansion de Bituminaria bituminosa, aboutissant à une distribution circum-méditerranéenne de l’espèce et la colonisation des îles volcaniques de l’océan atlantique.

Surprise, les populations de Bituminaria bituminosa de l'Anti-Atlas ne forment pas un groupe à part, mais proviennent d’une hybridation entre deux lignées canariennes ! Les analyses démographiques suggèrent que les populations de l'Anti-Atlas seraient le résultat d'une rétro-colonisation des îles les plus orientales (Fuerteventura et Lanzarote alors réunies en une seule masse terrestre, connue sous le nom de Mahan), vers les côtes africaines qui se serait passée avant le dernier maximum glaciaire (dernière glaciation qui caractérise la fin du Pléistocène).

Ainsi, Bituminaria bituminosa pourrait avoir, comme Draceana draco subsp. ajgal, une origine récente, à partir de populations des îles Canaries.

Réf. García-Verdugo C., Mairal M., Tamaki I. & Msanda F., 2021 - Phylogeography at the crossroad: Pleistocene range expansion throughout the Mediterranean and back-colonization from the Canary Islands in the legume Bituminaria bituminosa. J. Biogeography, 48 (7) : 1-13.

Posted by Jean-Paul Peltier.

[Oct 28, 2021] Centaurea peltieri (Asteraceae), a new endemic species from the Oriental High Atlas of Morocco

Centaurea peltieri belongs to C. sect. Melanoloma (Cass.) DC. and is close to C. takredensis, the only species from the section with epappose achenes. It differs from C. takredensis by the arachnoid bracts especially above, and the middle bracts ended in a spinescent, pinnate, recurvate appendage.

The species appears to be endemic to a small area in the Maasker mountains (Oriental High Atlas).

Ref.: Homrani Bakali A. & Susanna A. 2021 - Centaurea peltieri (Asteraceae), a new endemic species from the Oriental High Atlas of Morocco. Phytotaxa 523 (2): 192-198.

Posted by Jean-Paul Peltier.

[Feb 10, 2021] Two new species for the flora of Morocco discovered by Homrani Bakali A.!

It is Gypsophila struthium L. (Caryophyllaceae) collected in the Drâa-Tafilalet region and Senna alexandrina Mill. (Fabaceae) collected near the city of Akka, province of Tata.

Réf. Homrani Bakali A. & Peltier J.-P. 2020.Gypsophila struthium L. nouvelle espèce pour la flore du Maroc. Bulletin de l’Institut Scientifique, Rabat, Section Sciences de la Vie, n° 42, 59-62.

Réf. Homrani Bakali A. & Peltier J.-P. 2020. Senna alexandrina Mill. xénophyte tropical signalé pour la première fois au Maroc Al Yasmina, 1 : 1-7.

Posted by Jean-Paul Peltier.

[Jul 6, 2020] Draceana draco subsp. ajgal pourrait avoir une origine récente, à partir de populations des îles Canaries !

Une publication parue en avril 2020 (Durán & al. 2020) aborde, à l’aide de marqueurs moléculaires chloroplastiques, la biogéographie des dragonniers arborescents macaronésiens, taxons considérés appartenir à la très vieille flore africaine xérophile pan-africaine, la Randflora.

L’échantillonnage prend en compte les taxons macaronésiens (D. tamaranae, D. draco subsp. draco et D. draco subsp. caboverdeana), les taxons est-africains de la corne de l’Afrique supposés être leurs plus proches parents (D. cinnabari, D. ombet, D. schizantha, D. serrulata, D. ellenbeckiana), les taxons ouest-africains (D. aubryana et D. draco subsp. ajgal, endémique du SW marocain) et un taxon asiatique (D. cochinchinensis).

L'étude des séquences de l'ADN chloroplastique a été effectuée à l’aide de quatre marqueurs : deux régions non codantes trnQ-rps16 et rpl32-trnL et les gènes rbcL (codant la grande sous-unité de la RubisCo) et matK du génome plastidial. Les reconstructions phylogénétiques utilisent la méthode du maximum de vraisemblance et une approche baysienne. Ces méthodes sont robustes et actuellement les plus utilisées pour générer les arbres phylogénétiques.

Les relations phylogéographiques, qui retracent l’histoire biogéographique des espèces, ont été abordées à l’aide de trois régions du génome plastidial : psbJ-petA, rpl32-trnL, psbD¬trnT. Ceux sont les régions les plus appropriées lorsqu’on travaille au niveau de la subsp.

Les analyses phylogénétiques indiquent que les dragonniers macaronésiens représentent un groupe monophylétique et que ce n’est pas parmi les espèces de la corne orientale de l’Afrique et de la portion sud-occidentale de la péninsule arabique qu’il faille chercher leurs parents, idée pourtant admise de longue date. En revanche, les niveaux de diversité génétique élevés détectés dans les populations insulaires laisser penser que les îles de l'Atlantique auraient pu servir de refuge à la lignée des dragonniers macaronésiens.

Les analyses phylogéographiques soulignent que la diversification au sein des populations canariennes de Draceana draco s'est produite tout au long du Pléistocène, première époque géologique du Quaternaire qui s'étend de 2,58 millions d'années à 11 700 ans avant le présent, et que les populations du sud-ouest du Maroc pourraient avoir une origine récente, à partir des populations canariennes. Ainsi, D. draco subsp. ajgal représenterait une sous-population qui a récemment subi une différenciation allopatrique.

Les résultats doivent encore être conforté en améliorant l’échantillonnage : une seule des cinq espèces de dragonnier asiatique a été prise en compte.

Réf. : Iván Durán, Águedo Marrero, Fouad Msanda, Cherif Harrouni, Michael Gruenstaeudl, Jairo Patiño, Juli Caujapé-Castells1 & Carlos García-Verdugo, 2020 - Iconic, threatened, but largely unknown: Biogeography of the Macaronesian dragon trees (Dracaena spp.) as inferred from plastid DNA markers. Taxon 69, issue 2 : 217-233.

Posted by Jean-Paul Peltier.

[Feb 14, 2018] Deux nouvelles espèces pour la flore du Maroc !

Deux espèces tropicales nouvelles pour la flore du Maroc ont été photographiées par A. Garcin au Sahara atlantique : Helichrysum glumaceum DC. Asteraceae au Jebel Negjyr, situé à 30 km au sud de Bir Enzarane, 23° 40' N / 14° 35' W et Pegolettia senegalensis Cass.Asteraceae au Jbel Deramane, 22° 37'N - 14° 28' W.

Posted by Jean-Paul Peltier.

Last modified on Saturday, November 4, 2023 at 13h17.