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[Nov 4, 2023] Maireana brevifolia (Amaranthaceeae)), an australian xenophyte established recently in southeastern Morocco.

The presence of the xenophyte plant Maireana brevifolia is reported for the first time in Morocco. The species is native to Australia and is currently colonizing a disturbed saline oasis in Skoura, province of Ouarzazate, though it might likely occur elsewhere in similar habitats.

A brief illustrated description and precise geographical Moroccan location of Maireana brevifolia are presented. The voucher specimen is deposited in the National Herbarium (RAB) of Morocco, at the Scientific Institute of Rabat.

Réf. : Giardi, L. & Homrani Bakali, H. 2023. Maireana brevifolia (Chenopodiaceae), an Australian xenophyte established recently in southeastern Morocco. Collectanea Botanica 42: e009. https://doi.org/10.3989/collectbot.2023.v42.009

Posted by Jean-Paul Peltier.

[Sep 10, 2023] Le Launaea laniferae-Lygeion sparti nouvelle alliance des hauts plateaux de l’Anti-Atlas occidental !

Selon les phytosociologues, la steppe ligneuse basse à armoise blanche des hauts plateaux de l’Anti-Atlas occidental (Peltier, 1982) appartient à la classe des Lygeo- Stipetea tenacissimae Rivas-Mart. 1978 et à l’ordre des Lygeo sparti- Stipetalia tenacissimae Br-Bl et O. de Bolòs 1958* L’ordre est défini par Lygeum spartum, Stipellula parviflora (= Stipa parviflora), Stipa barbata et se localise en bioclimat aride et semi-aride et à l’étage mésoméditerranéen.

Une alliance nouvelle vient d’être déduite des données inédites de ma thèse (Peltier, 1982). Il s’agit du Launaea laniferae-Lygeion sparti Marcenò, Guarino, Mucina, Biurrun, Deil, Shaltout, Finckh, Font & Loidi 2019 lié aux dépôts argileux et limoneux, au pied des affleurements précambriens, qui possèdent de nombreuses colonies de Sparte, favorisées, du fait de la faible pente, par un bilan hydrique plus favorable (Marcenò et al., 2019). Cette nouvelle alliance est caractérisé par la dominance de Lygeum spartum, Carlina hispanica subsp. hispanica (= Carlina corymbosa auct.), Chamaerops humilis, Convolvulus trabutianus, et par la présence fidèle d'Erodium jahandiezianum (endémique locale), Launaea lanifera et Leysera leyseroides (Marcenò, et al., 2019).

La liste des caractéristiques est déduite des 15 relevés qui ont servi à définir l’alliance ; 9 sont extraits du tableau 19 de mon travail de thèse et correspondent à l’association à armoise blanche et Erodium jahandiezianum (Peltier, 1982).

L’association n’ayant jamais était publié, le Code International de Nomenclature Phytosociologique (ICPN, art. 1) impose de la rebaptiser. Ainsi est créé, (Marcenò, et al., 2019) le Convolvulo trabutiani-Lygeetum sparti Marcenò, Guarino, Mucina, Biurrun, Deil, Shaltout, Finckh, Font & Loidi 2019, avec comme holotype de l’association le relevé 1129, tableau 19 (Peltier, 1982).

Le Convolvulo trabutiani-Lygeetum sparti représente l’association holotype de l’alliance et l’association à armoise blanche et Erodium jahandiezianum qui est un nomen ineditum est obligatoirement mise en synonymie.

Les autres associations décrites des hauts plateaux anti-atlasiques sont différentes sur le plan écologique et floristique des peuplements dominés par Lygeum spartum (Peltier, 1982). Il n’est pas possible de les rattacher à l’une des deux autres alliances - Noaeo mucronatae-Lygeion sparti Marcenò, Guarino, Mucina, Biurrun, Deil, Shaltout, Finckh, Font & Loidi 2019 et Launaeo angustifoliae-Lygeion sparti Le Houérou 1969 – reconnues jusqu’à ce jour dans l’ordre des Lygeo-Stipetalia tenacissimae Br-Bl et O. de Bolos 1958, des recherches complémentaires sont nécessaires.

*cette ordre porte le nom de Stipellulo parviflorae- Lygeetalia sparti De Foucault & Noble, si on décide de ne pas prendre en compte les thérophytes dans les relevés (Foucault & Noble, 2023).

Références citées

Braun-Blanquet J. & de Bolòs O., 1957 (publié 1958) - Les groupements végétaux du bassin moyen de l’Ebre et leur dynamisme. Anales de la Estacion experimental Aula Dei 5 (1-4) : 1-266.

Foucault B. (de) & Noble V., 2019. Contribution à une synthèse des Lygeo sparti-Macrochloetea tenacissimae. Société botanique d’Occitanie. Carnets botaniques, article n° 149. 30 juillet 2023. DOI : https://doi.org/10.34971/V632-0572.

Le Houérou H.-N., 1969. La végétation de la Tunisie steppique avec références aux végétations analogues de l'Algérie de la Libye et du Maroc. Annales de l’Institut national de recherches agronomiques de Tunisie 42 : 1-624.

Marcenò C., Guarino R., Mucina L., Biurrun I., Deil U., Shaltout K., Finckh M., Font X. & Loidi J., 2019. A formal classification of the Lygeum spartum vegetation of the Mediterranean Region. Applied Vegetation Science 0: 1-16, https://doi.org/10.1111/avsc.12456.

Peltier J.P., 1982 - La végétation du bassin versant de l’Oued Souss (Maroc). Thèse Doctorat d’Etat, Univ. Scientifique et Médicale de Grenoble, Grenoble, 201 p.

Rivas-Martínez S., 1978 - Sur la syntaxonomie des pelouses thérophytiques de l'Europe occidentale. Colloques phytosociologiques VI, La végétation des pelouses sèches à thérophytes : 55-69.

Posted by Jean-Paul Peltier.

[Apr 18, 2023] Phlomis lychnitis (Lamiaceae), an addition to the flora of Africa from Morocco

Phlomis lychnitis is here recorded for the first time within the African continent. So far, known only from Morocco in the Oriental High Atlas. Description of the species as well as first data about its ecology in Morocco together with geographical distribution and diagnostic features with the morphologically closest taxon sharing yellow-colored flowers are given. Photographic illustrations and an updated key to the Phlomis species in Morocco are also provided.

Réf. Homrani Bakali, H. & Chatelain, C. 2023 - Phlomis lychnitis (Lamiaceae), an addition to the flora of Africa from Morocco. Collectanea Botanica 42: e004. https://doi.org/10.3989/collectbot.2023.v42.004

Posted by Jean-Paul Peltier.

[Mar 31, 2023] Les phytosociologies placent les groupements à arganier dans la classe des Quercetea ilicis : pourquoi ?

Les phytosociologues spécialistes de la végétation nord-africaine (Quézel et Barbéro 1986, Rivas-Martínez 1974, Rivas-Martínez et al. 2001, Quézel et Médial, 2003) placent les groupements à arganier dans la classe des Quercetea ilicis. Cette façon de voir les choses n’est pas récente. Il y a plus de soixante-dix ans que Bolos (1950, page 147) et Braun-Blanquet et al. (1952, page 229) considèrent que l’Arganion littorale fait partie des Quercetea ilicis, en précisant que c’est une alliance spéciale au Maroc occidental. La récente et très précieuse monographie (Taleb et Fennane, 2019), qui fait l’inventaire des communautés des plantes vasculaires du Maroc, adopte également cette position.

Il paraît utile d’expliquer et donc de comprendre pourquoi l’arganier et le chêne vert sont associés par les phytosociologues dans ce taxon de haut rang, car d’une part cette explication n’a jamais été donnée et d’autre part dans le sud-ouest marocain, l’arganier, qui représente un pôle d’aridité au contact de la zone saharienne, n’est jamais associé au chêne vert, qui se cantonne uniquement sur les sommets des Atlas à la recherche de l’humidité.

Les phytosociologues reconnaissent les classes par la présence d'un ensemble de taxons caractéristiques et une définition écologique générale (Pignatti et al., 1995).

Quand on étudie les communautés des arganeraies marocaines (Peltier, 1982, Msanda et al., 2005), il est impossible d’y reconnaitre la classe des Quercetea ilicis par la présence des espèces caractéristiques, elles sont toutes absentes des associations décrites *. Par conséquent, les communautés d’arganiers ont été placées dans la classe des Quercetea ilicis à la fois pour des critères biogéographiques (elles sont dominées par les éléments méditerranéens) et écologiques (elles appartiennent à la zone méditerranéenne, telle qu’elle est classiquement définie (Daget, 1977, Quézel 1985).

Ainsi, la classe des Quercetea ilicis correspond à des structures de végétations forestières et préforestières sclérophylles mélangées, à forte hétérogénéité physionomique, à base de Quercus, Tetraclinis, Juniperus, Argania, voire Pinus (?). Elle est donc tout simplement un indicateur de la région méditerranéenne caractérisée par une saison sèche plus ou moins longue, axée sur la période chaude.

*La liste des caractéristiques et préférentielles des Quercetea ilicis publiée en 2003 (Quézel et Médial, 2003) est la suivante Rubia peregrina, Smilax aspera, Arbutus unedo, Arisarum vulgare, Asparagus acutifolius, Juniperus oxycedrus, Lonicera etrusca, Lonicera implexa, Olea europaea, Rosa sempervirens .

Références citées

Bolos A. de, 1950 - Vegetacion de las comarcas barcelonesas. Instituto Espanol de Estudios Mediterraneos, Barcelona, 579 p.

Braun-Blanquet J., Roussine N. & Nègre R.,1952 - Les groupements végétaux de la France méditerranéenne. CNRS, Montpellier, 297 p.

Daget P., 1977 – Le bioclimat méditerranéen ; caractères généraux, modes de caractérisation. Vegetatio 34, 1-20.

Msanda F. El Aboudi A. & Peltier J.P., 2005 - Biodiversité et biogéographie de l’arganeraie marocaine. Cahiers Agricultures vol. 14, n° 4, juillet-août, 357-364.

Peltier J.P., 1982 - La végétation du bassin versant de l’Oued Souss (Maroc). Thèse Doctorat d’Etat, Univ. Scientifique et Médicale de Grenoble, Grenoble, 201 p.

Pignatti S., Oberdorfer E., Schaminée J.H.J. & Westhoff V. 1995 – On the concept of vegetation class in phytosociology. Journal of Vegetation Science 6 : 143-152.

Quézel P., 1985 - Definition of the Mediterranean region an the origin oh its flora. In : Gômez-Campo, C. (Ed.), Plant conservation in the Mediterranean area. Dr W. Junk Publishers, Dordrecht, 9-24.

Quézel P., Barbero M. 1986 - Aperçu syntaxinomique sur la connaissance actuelle de la classe des Quercetea ilicis au Maroc. Ecologia mediterranea, tome 12 n°3-4, pp. 105-112.

Quézel P. & Médail F, 2003 – Ecologie et biogéographie des forêts du bassin méditerranéen. Editions scientifiques et médicales Elsevier SAS, 568 p.

Rivas-Martínez S.1974 - La vegetación de la clase Quercetea ilicis en España y Portugal. Anales del Instituto Botánico Cavanilles 31(2): 205–259.

Rivas-Martinez S, Diaz TE, Fernandez-Gonzales F,(i> et al., 2001 - Syntaxomical checklist of vascular plant communities of Spain and Portugal to association level. Itinera Geobotanica 14 : 5-341.

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[Mar 24, 2023] In the Argan tree, chromosomes numbers is variable !

Observation of the metaphases of the root apex of germinated seeds, taken from five genotypes of trees selected on various morphological aspects. Chromosomes numbers is variable : 20, 22 and 24 chromosomes having been counted. Only number 22 is new, the other two confirm the publication of Miège (1954) and that of Humphries et al. (1978).

It has also been demonstrated using a cell analysis technique - flow cytometry - that in the Argan tree the level of ploidy, which refers to the number of copies of chromosomes that the cell contains in its nucleus, is stable (2n = 2x). ).

The great morphological diversity of the Argan tree could explain this chromosomal variability. However, other studies are needed (counting the chromosomes of the somatic cells of the buds, for example) to explain the variation in the number of chromosomes and contribute to the study of the phenotypic and genotypic characteristics of the Argan tree. ).

Ref. : El Boukhari A., Tabi S., El Mousadik Aet al. 2023 - Flow cytometry and chromosome numbers variation in argan tree Argania spinosa (L.) Skeels. Notulae Scientia Biologicae. Volume 15, Issue 1, Article number 11451 - DOI:10.15835/nsb15111451

Posted by Jean-Paul Peltier.

Last modified on Saturday, November 4, 2023 at 13h17.